Journal : Revue photographique des hôpitaux de Paris ; vol. 2.
Paris : Adrien Delahaye, 1870.
Description : [1 l.] pl., 73-82 p. ; ill.: 1 photo. ; 24.5 cm.
Photograph : mounted albumen; copy of a daguerreotype taken of the subject's retina.
Photographer : Dr. Bourion, de Darney (Vosges).
Subject : Retina — Forensic medicine.
Notes :
M. Gallard, après avoir soigneusement caché le revers de la photographie, la fit circuler parmi les membres de la Société (séance du 8 février 1869), avec cette seule mention: Enigme de médecine légale, personne n'en deviner le mot. Et mème quand il fut connu, personne encore ne put interpréter le dessin dans le sens où l'avait compris le docteur Bourion. — pages 73-74.
After having carefully concealed the back of the photograph, Monsieur Gallard let it circulate among the members of the Société (session of February 8, 1869), with only this comment: "Enigma of forensic medicine, no one can account for it." And even after it was revealed, still nobody could interpret the image according to the direction included by Doctor Bourion.
In 1868, one year before he published this paper, Vernois helped to establish the Société de Médecine Légale and began serving as its first vice-president. He was recognized by the members for his skills as an administrator and for his exacting laboratory work in defense of public health, a reputation he first acquired when, as a twenty-four year old intern in the Service of Gabriel Andral at Hôpital Pitié, he conducted controversial clinical trials of homœopathic regimens. He published the results of this research in a report titled Analyse compléte et raisonée de la matière médicale de Samuel Hahnemann (Paris 1835) which was withering in its refutation of the medicaments advocated by Hahnemann and his followers.
In 1869, the members of the Société charged Vernois with the task of investigating a sensational piece of forensic evidence submitted by Dr. Bourion, a French provincial physician who had photographed the retinas he removed from the bodies of a murdered woman and her baby. Bourion believed that the retina performed much like the sensitized film in a camera and that death, especially a violent death, somehow affixed a last and final perception, burned into the tissue like an exposed daguerreotype. In this case death's coup de l'oeil took the shape of the elbow of the deceased's assassin and the head of a pet dog at the moment it attacked the assassin. In the following passage, Bourion discusses the procedure he used to procure the images:
L'assassinat, dit-il, a été commis le dimanche 14 juin 1868, entre midi et quatre heures du soir. L'extraction des yeux, hors les orbites, a été pratiquée le 16 juin, vers dix heures du matin. L'épreuve photographique a été obtenue le même jour, vers six heures du soir. J'ai opéré sur les deux yeux de l'enfant et sur les deux yeux de la mère. Les yeux de l'enfant n'ont rien donné autre chose que des nuages, ce à quoi je m'attendais, l'enfant étant restée pendant plusieurs heures, peut-ètre seulement pendant un laps de temps de moindre durée, dans la cave, mais toujours assez pour que, le regard porté de ci de là, dans l'obscurité, aucune image ne fùt transm se au cerveau, et, par conséquent, ne pùt étre empreinte sur la rétine et sur le corps vitré. Je dis sur ces deux parties de l'œil, car l'une est corrélative de l'autre, d'une manière absolue. La pièce anatomique a été soumise à l'opération photographique illico ; à peine avais je terminé de poser la pièce anatomique sur son point d'appui, que le photographe opérait: quelques secondes de retard, et il n'y aurait pas eu d'image obtenue, le corps vitré s'affaissant. Ayant quatre yeux à ma disposition. J'ai d'abord opéré sur ceux de l'enfant, sur lesquels j'avais la certitude de ne rien trouver. J'ai fait une section circulaire, en arrière de l'iris, après avoir enlevé le cristallin. Le résultat a été rien. Sur la même oeil, j'ai fait sortir l'humeur vitrée, en maintenant la sclérotique écartée au moyen d'érignes. Pas de résultat plus satisfaisant, ou plutôt encore moins. Sur le deuxième œil du même sujet, j'ai opéré de la même manière pour arriver au même résultat. Sur l'œil gauche de la mère, même section, enlèvement du corps vitré j'ai obtenu une image à peine marquée; la téte du chien seule se présentait et d'une façon peu compréhensible; car ce n'a été qu'après avoir opéré sur œil du côté droit, et après avoir obtenu l'image dont vous avez une épreuve, que j'ai pu m'en rendre compte. Sur l'œil droit même section. Mais en conservant le cristallin, j'ai serré ma pince un peu fortement, ce qui l'a brisée, et diverses parcelles ont été projetées sur le corps vitré et ont produit ces taches blanches dont trois forment, pour ainsi dire, échine au chien; trois autres, plus haut et plus à gauche, sont juste au niveau du coude de l'assassin. — Bourion (p. 74-75).
Vernois criticizes Bourion for waiting 50 to 52 hours from the time of death before preparing the retinas for photographing. Decay is immediate in the eyes of a cadaver and to forensic pathologists the loss of ocular pressure and the potassium clouds that quickly form are the earliest and most reliable indicators of time of death. To refute Bourion's claims, Vernois experimented with 16 lab animals which he dispatched either by prussic acid or by garroting and then made photographs which, because he was employing a superior precision in his preparations, successfully reproduced the anatomical surface of the retina:
Si l'on examine avec attention toutes les épreuves obtenues dans les circonstances que j'ai précisées, il est bien évident que la photographie n'a reproduit que l'état anatomique superficiel de la rétine. Souvent sa papille est très bien venue : ailleurs il n'ya que des surfaces vagues et indécises, comme celles indiquées dans la photographie envoyée par le docteur Bourion.
Other than the anatomical structures, Vernois found nothing in his photographs that resembled the object he had placed within eyesight of the animals. Vernois commends a simple experiment to forensic pathologists who might be considering Bourion's procedure, whereby the placement of an object between an ophthalmoscope and a patient's eyes will never reflect an image upon the retina:
Il a offert à la vue des malades divers objets plus ou moins fortement éclairés, i't jamais ni lui, ni aucun des assistants n'a pu voir sur la rétine aucune image des objets interposés entre l'oeil et ophthalmoscope, ni aucun phénomène qui soit en dehors de l'état physiologique.
Bourion was not the first to make such claims for retinal forensic photography, similar reports were published by the vernacular presses of France, England and America. However, this is the first case to be examined seriously in medical literature. Vernois knew he was researching folklore nonsense, yet he comports his investigation with equanimity and uses the opportunity to review the historical literature on the physiological responses of the eye. Of greater value, perhaps, are his brief notes on the applications of photography and stereography for legal medicine, which he makes after remarking upon the lack of information in the literature of the time: Nulle part je n'ai rencontré un chapitre consacré aux applications de la photographie à la médecine légale. His notes are addressed to his jeunes confréres and provide a sketch of what he wishes to inspire in the literature, anticipating the great monographs of Cesare Lombroso (1835–1909) and Alphonse Bertillon (1853-1914) who both enjoyed the advantages of dry plate photography.